mardi 5 février 2008

Histoire de Dildo

À l'instar des Musulmans, tous les homosexuels doivent faire un pèlerinage vers une destination ultra-gay au moins une fois dans leur vie. Que ce soit Ibiza, Amsterdam ou San Francisco, on doit aller où toutes les autres tapettes vont. Dans mon cas, ce fut Provincetown, aux États-Unis. Une fin de semaine à me faire bronzer à poil sur la plage, à me faire draguer, à draguer les autres, à magasiner dans l'air vivifiant de l'Atlantique, le bonheur!

 

Il y a là-bas, bien sûr, beaucoup de sexshops. Dans un de ceux-là, ils vendent une quantité phénoménale de dildos; des minuscules, des énormes, des chauffants, avec ventouse, avec pompe à faux sperme, en verre, multicolores, partout il y en avait; sur des tablettes, sur les murs, même qui pendaient du plafond. C'est là-bas que j'ai acheté mon dildo; il est somme toute fort simple, en caoutchouc très dense, sans testicules ni ventouse. Il m'a coûté 8$ US, soit un peu moins d'un dollar du pouce, ce qui n'est pas un mauvais investissement j'imagine. Tout noir, avec les veines saillantes, un truc très classique tout de même.

 

Je ne l'utilise pas très souvent; pas parce que j'ai toujours un homme dans mon lit, mais bien parce que c'est vaguement ennuyant seul. J'ai découvert cependant qu'à deux, ces jouets sont très excitants, et peuvent ajouter beaucoup à une relation sexuelle. Le plaisir d'un garçon à jouer avec moi est contagieux. Sauf que seul, il n'est pas pratique, essentiellement parce qu'il n'a premièrement pas de ventouse, et deuxièmement ni testicules ni manche. Donc, difficile à opérer si on peut dire.

 

Alors bientôt je voudrais un modèle avec au moins une ventouse. Pouvoir le coller sur un mur, le sol, voire une porte de réfrigérateur. Est-ce que des personnes ici ont des conseils à donner? Des idées de jeux à faire avec? J'attend des suggestions!

lundi 31 décembre 2007

F'n'R sous la drogue

J'ai revu récemment F'n'R. Il m'avait appelé pour savoir ce que je faisais en soirée, je lui ai dit que je n'avais rien de prévu. «Je suis dans un parc du Village, grouille pendant que je suis gelé!»

 

Aucune idée de ce qu'il avait pris, mais effectivement il était sur un high. On a baisé... intensément. Vous savez, le cliché du gars qui s'est trop fait mettre et qui marche, le lendemain, jambes écartées? Bon c'est un stéréotype, ça ne s'était jamais appliqué à moi... avant ce jour.

 

Décidément, c'est un dieu... mais un dieu à petites doses.

lundi 10 décembre 2007

Loi #4: Connaître les gens autour de la cible

Nous l'avons vu dans la Loi #3, il est important de bien planifier et organiser sa vie de débauché. Ce conseil ne s'applique pas qu'à la préparation matérielle, mais aussi au filtrage des cibles.

Lorsqu'on veut atteindre quelqu'un et qu'on travaille sur du moyen terme, il est important d'essayer de connaître ses amis d'abord. Par exemple, vous remarquez ce joli garçon sur Facebook, et vous voyez que vous avez quelques amis communs, vous devriez aller parler à ces amis, et ce en gardant en tête deux objectifs: premièrement, vous devez en apprendre plus sur votre cible. Ensuite, vous pouvez tenter d'entrer dans son cercle d'amis naturellement, pour qu'il n'y voit que du feu.

Pour votre objectif premier, ne soyez pas trop direct. Si quelqu'un vous demande votre opinion sur votre ami, il y a de forte chances que vous soyez plutôt discret et réservé, et que vous avertissiez votre ami qu'on se renseigne sur lui. Mauvaise technique donc. Vous êtes mieux d'y aller par moyens détournés. Par exemple, si votre ami commun parle de votre cible sur son blogue, si son surnom est mentionné dans le surnom MSN de votre ami, ou s'ils sont ensemble sur des photos, usez de ce prétexte. Arrangez-vous pour que votre ami parle de lui-même en plus de la cible, ainsi il risque de vous donner de l'information sans même s'en rendre compte. Si c'est une situation "live", par exemple dans un bar, essayez d'approcher les amis de la cible, ceux qui l'accompagnent. Essayez de remarquer, du coin de l'oeil, ce que la cible fait, si elle vous regarde, s'approche, chuchote quelque chose à l'oreille d'un ami en vous regardant, s'il vous souris, vous fait un clin d'oeil. Ne faites pas de fausse promesse à l'ami que vous tentez de séduire; ça pourrait se retourner contre vous. Et si la cible fait un mouvement vers vous, bingo! Deux options peuvent s'offrir à vous; soit vous allez aussi vers lui immédiatement, soit vous le repoussez gentiment pour un temps. Ceci sera l'objet d'une loi future.

Pour devenir son ami, lorsque le premier objectif est accompli et que vous désirez toujours le connaître davantage, trouvez une façon de passer par son réseau. Après tout les réseaux d'amis servent à deux choses: vous aider à déménager et rabattre des cibles potentielles vers vous. Pour le meilleur et pour le pire. De plus, travailler à être en contact avec ses plus proches amis permet de connaître l'habitat dans lequel évolue la cible, et facilitera la sélection de sujets à aborder ou pas, pour minimiser les risques de malaise et accélérer les discussions pour passer à la vitesse supérieure.

Un point où il faut faire attention: les jalousies. Il ne faut pas monter des amis contre la cible, car vous risquez de perdre. De même, ne vous arrangez pas pour que des amis de la cible s'amourachent de vous, faites seulement flirter avec eux pour vous rendre au bout, sans les endommager. C'est une intervention chirurgicale que vous devez faire, pas un bombardement. Aussi, vous devez en apprendre davantage que vous en dites, vous devez garder l'avantage, l'influence... bien sûr les informations ça s'échange, ce n'est pas à sens unique, mais vous devez tirer votre épingle du jeu pour ne pas être déficitaire.

Conte de Noël

Il y a des ces gens qui viennent vous chercher dans les tripes. Sans que vous ne sachiez pourquoi, sans que ça ne soit de l'amour, ils vous revirent à l'envers. Ça peut arriver relativement souvent comme situation, du moins moins ça me frappe de temps à autre. Mais c'est lorsque la personne qui vous fait ressentir ça ne vous ressemble pas du tout que c'est dangereux. Surtout lorsque vous êtes en couple. C'est la mode, voici un conte de Noël: TITRE??

 

Décembre, il y a quelques années; j'étais en couple avec M. Data depuis un an et demi, nous filions le parfait bonheur (ou à peu près). J'avais une gang d'amis sur un forum destiné à la communauté homosexuelle québécoise en général. J'y étais souvent, les sujets étaient intéressants, on n'y parlait pas seulement de sexe (en fait pas du tout, ou du moins pas de façon pornographique), c'était très convivial et amical. Plusieurs membres allaient et venaient, comme dans tous les forums du genre, certains revenaient après une pause, d'autres y étaient à la fondation et doivent encore y être.

 

Un jour, il y a eu ce membre, Crisco. Un jeune éphèbe, qui correspondait à mes critères physiques de l'époque: mince, imberbe, mâchoire carrée, bien définie. Il avait une drive sexuelle, même sur Internet, à laquelle je pouvais difficilement résister, une façon de me parler, de partager ses fantasmes, de me faire imaginer des choses, ma foi, incroyables. Le soir, souvent, on se jasait sur MSN alors que M. Data était absent, on allumait nos webcams, on s'excitait mutuellement, chacun dans le dos de notre copain.

 

Lorsqu'on parlait d'autre chose que de sexe, je me rendais compte que je ne pourrais jamais aller plus loin qu'une rencontre physique avec lui; nous étions tous les deux engagé amoureusement, n'avions pas grand intérêts communs, il avait des problèmes de consommation d'alcool et de drogue, bref j'avais mis le doigt dans un engrenage dont l'issue était prévisible.

 

Néanmoins, je voulais le voir davantage. Un de ces soirs de décembre, un party de Noël était organisé par le noyau montréalais du forum dans un restaurant du Village. Mon copain et moi y étions, de même qu'une vingtaine de membres, pour un souper somme toute agréable, avec un petit échange de cadeaux, bref un truc sympathique. Je voyais plusieurs membres pour la première fois en «vrai», dont Crisco... qui était vraiment très beau. Même si notre incompatibilité était flagrante.

 

Après le souper, quelques membres sont allé danser. Mon copain m'a laissé aller, il n'aimait pas danser de toute façon. Nous sommes donc allé au club, une dizaine de personnes au total, nombre qui a fondu à quatre à la fin; il y avait Crisco, mon meilleur ami de l'époque, une membre et moi-même. À un moment, Crisco est allé à la salle de bain... et j'ai été le rejoindre après quelques secondes. Rien de bien choquant ne s'y est produit... je me suis assis sur le comptoir, il était dos à moi, devant un urinoir, et nous nous sommes embrassés. Je n'ai rien vu, rien touché... mais ce fut un baiser passionné, profond... parfait, malheureusement.

 

Cette scène, je n'en ai parlé à personne. Personne n'était dans la salle de bain en même temps que nous. Pourtant, quelques jours plus tard, M. Data m'a appelé au bureau, pour me dire qu'il savait. Qu'il savait que j'avais embrassé quelqu'un au bar, dans son dos, que je lui avais menti, etc. Comment l'a-t-il su? Mystère total, même aujourd'hui. Mais comme il l'a exigé j'ai cessé de communiquer avec Crisco, après lui avoir expliqué, par courriel, ce qui était arrivé. Ce fut triste mais nécessaire, je savais que ce genre de personne était toxique pour moi, dangereuse, que je sois célibataire ou non.

 

Donc, ce que je croyais la fin du conte était heureuse; malgré ses menaces, M. Data m'a gardé auprès de lui, moi je l'ai gardé pour trois autres années par la suite, j'ai été éloigné de ce garçon trop beau (et qui sait qu'il est beau), qui avait une influence malsaine sur moi. Sauf que j'ai dû dépoussiérer ces souvenirs récemment, puisqu'il m'a recontacté par Internet. Ajouterai-je un nouveau chapitre à ce conte? Seul le temps le dira...

dimanche 4 novembre 2007

Puma

Ma dernière expérience de couple m'a laissé un goût amer en bouche... depuis, je suis convaincu que tous les hommes suivent leur graine, qu'ils vont tromper leur partenaire. Et souvent sans trop de remords. Et j'ai rejoint cette clique.

Par un site de rencontre (on peut pas tous les trouver dans les bars, quand même!) j'ai commencé à parler, il y a un peu plus d'un mois, à Puma. Dès le départ les cartes étaient sur table; je cherche du sexe et des amis, lui que des amis puisqu'il a un chum. Qui vit au Nouveau-Brunswick, et qui vient le voir à chaque fin de semaine. Isn't that cute?

Ridicule.

Pour faire une histoire courte, j'étais chez moi, il y a deux semaines, lorsqu'il s'est branché à MSN. Il m'a demandé si j'étais libre le soir même, pour le rencontrer pour un café ou un truc du genre. Je dis que oui, bien sûr, après tout il a l'air sympathique. Sauf qu'avant de repartir pour ses cours, il m'a dit «je suis vraiment excité de te rencontrer!».

Wô.

Excité? De rencontrer un gars pour la première fois alors que tu es en couple? C'est étrange comme attitude, et je lui en fais part; aucun danger dit-il, il me trouve mignon mais il ne tromperait pas son chum, même si ça lui tenterait beaucoup. Autrement dit, dans ma tête j'ai entendu Gregory dire «c'est le moment du dééééééééééé[...]éééééééééffffiiiiiiiiiiiiiiiii!»

Je n'ai pas pour habitude de perdre mes défis.

On se rencontre à une station de métro, on marche jusqu'à un parc. On s'assoit, on se parle un peu. On se regarde, ou plutôt je le regarde; il ne peut supporter mon regard plus que quelques secondes. Je sais que j'ai de beaux yeux, que je peux avoir un regard très séducteur. Mais jamais quelqu'un n'aura été si troublé par celui-ci, ça donne un pouvoir extraordinaire. Nous nous sommes collé, naturellement, et j'étais très, très bien contre lui.

Il s'est penché sur ma bouche.

Nous avons été dans un petit bois, nous nous sommes sucé. Je me demandais si ce que tout le monde dit sur les Noirs était vrai. Je ne peux pas parler pour tous les Noirs, mais dans son cas, c'était très, très vrai. Énormément vrai même...

lundi 29 octobre 2007

Loi #3: Une vie de débauche est une vie bien organisée

Il faut pas mal d'organisation pour être une personne débauchée, en ce sens que l'on doit penser à beaucoup de choses afin de garder une bonne hygiène. Il sera nécessaire à toute personne qui désire avoir une sexualité active d'avoir en sa possession un sac qu'il pourra traîner partout, et qui contiendra sa trousse de survie:

  • Des condoms. Essentiel, à conserver dans une pochette protégée des impacts, des choses coupantes, de la chaleur, etc. Les conseils usuels qu'on vous a répété ad nauseam au secondaire. Si possible, tenir des formats plus grand, mais si votre partenaire a une pointure régulière, éviter qu'il sache que vous ne lui réservez pas une taille forte, diplomatie oblige.
  • Du lubrifiant. Optionnel, selon le cas, peut se trouver en doses individuelles. Lorsque vous faites une rencontre à la sauvette, à un endroit peu propice à une activité sexuelle, du lubrifiant peut vous faire sauver du temps et peut même sauver votre brève rencontre.
  • Des sous-vêtements. C'est la base; à agrémenter de bas et d'un t-shirt qui prend peu de place, à trimballer sur soi en tout temps. Quoi de plus désagréable que de porter ses vieux vêtements après une nuit torride? Bien sûr, si vous avez un tout petit sac, un g-string sera pratique et suffisant. Encore là, tout dépend de votre niveau de confort, certains ne peuvent porter le même chandails deux jours de suite. À voir, et prévoir que vous matcherez quand même. En quittant le party à 8h les voisins sauront que vous êtes une salope, alors ne leur laissez pas l'occasion de vous accuser de manque de goût vestimentaire.
  • 20$ bien cachés. Si vous êtes mal pris, cette somme d'argent vous permettra de prendre le taxi pour vous emmener à une bonne distance, peu importe où vous êtes, au moins chez un ami. Je ne souhaite de malheur à personne, mais ça peut s'avérer pratique si vous tombez sur une moins bonne personne. Toujours pratique à la sortie d'un bar où le budget taxi a été dépensé en alcool d'avoir ce billet providentiel qui vous attendait au vestiaire. Bien sûr, il n'est pas conseillé de se vanter d'avoir ça dans son sac...
  • Des cartes avec vos coordonnées; écrivez-les à la main pour que ça ait l'air improvisé, idéalement sur les cartes d'affaire de l'endroit où vous êtes. Vous pouvez préparer et traîner une dizaine de cartes des endroits où vous vous tenez généralement, pour ne pas que ça ait l'air fait à l'avance...
  • Déodorant. Pas une marque cheap, idéalement le même que celui utilisé à la maison. Ainsi, si une couche supplémentaire s'avère nécessaire au cours d'une soirée, vous ne mélangerez pas les odeurs.
  • Brosse et pâte à dents, soie dentaire. Toujours pratique pas seulement lorsque vous découchez, mais aussi lors d'occasions spéciales imprévues.
  • Baume à lèvre, miroir, fond de teint, miroir, crème à main. Vous méritez d'être à votre meilleur en tout temps, après tout.
  • Tout médicament nécessaire qui est prescrit, mais aussi des pilules «de base»: Advil/Tylenol/Aspirine ou autre, anti-allergies, etc.

Tout cela vous permettra de garder votre dignité le plus souvent possible, et vous assurera une certaine sécurité. De plus, c'est une excuse parfaite pour un garçon qui hésite à vous ramener chez lui; vous serez toujours prêt à suivre le prince charmant du moment dans son château immaculé (ou son 2½ de Saint-Henri, c'est selon).

dimanche 28 octobre 2007

Payer pour du sexe?

Pour ceux qui me suivent depuis un certain temps, je dois donner l'impression d'avoir tout essayé. Bien sûr c'est faux. Mais je suis prêt à essayer à peu près tout, et ça plusieurs l'auront compris. Parmis les choses que je n'ai pas eu l'occasion d'essayer il y a la prostitution. Jamais je n'ai été payé pour avoir du sexe. Et je crois que le sexe ne m'a jamais apporté d'avantages directs, autres que la satisfaction du moment présent. Au contraire. Mais cela pourrait changer.

 

Il y a deux semaines environ, il y a ce gars qui est venu me voir sur Gay411. Un peu vieux, mais moins de 40 ans quand même. Au lieu de me complimenter sur mon apparence physique, ou de me demander directement si je voudrais coucher avec, il m'a demandé «es-tu soumis et aimes-tu les $$$?». Intrigué, je lui réponds que oui je suis très soumis, et que tout le monde aime l'argent.

 

Au fil des messages, il me dit qu'il serait prêt à me payer pour que j'aille chez lui pour me faire dominer. Sans même me faire pénétrer. Il me demande combien je voudrais... bonne question! Souvent j'ai pensé qu'un jour je pourrais vendre mon corps, je veux dire je n'ai pas de scrupules sur l'idée d'échanger de l'argent pour du sexe, tant que ça me tente un tant soit peu. Et oui, ça me tenterait avec lui je crois.

 

Je réfléchis rapidement, et je lance un prix. 100$ l'heure, plus 50$ pour le déplacement. Donc pour deux heure, 250$. Si je dors là, mettons 12 heures au total, 1250$. Séduisant. Quoique je me suis rapidement rendu compte que j'avais été chiche sur mes demandes, mais bon je vais les conserver. Mais quand même, c'est angoissant de voir un gars prêt à payer pour du sexe avec un autre qu'il n'a jamais vu, dont il n'a que quelques photos... C'est sûr que je prendrai mes précautions, je vais empocher l'argent avant et m'assurer avec un ami qui si à telle heure il n'a pas de nouvelles de moi qu'il devrait s'inquiéter.

 

Ce que ça me dit aussi, c'est que ce gars-là, s'il est sérieux, doit avoir une bien piètre estime de lui-même... sinon il ne serait pas parti avec l'argent. À moins que ça ne soit un fantasme pour lui, qu'ainsi il sent qu'il oblige les gars à avoir du sexe avec lui.

 

De toute façon ça n'avance pas vraiment ce dossier, mais je vous reviendrai avec des détails scabreux. Mais vous, du sexe pour de l'argent, vous en pensez quoi?

lundi 22 octobre 2007

Loi #2: Toujours aller chez le garçon

Il est important de tout faire pour ne pas ramener quelqu'un chez soi, et ce pour trois raisons: par commodité premièrement, par curiosité ensuite et finalement, économiquement.

Partons de la prémisse que les garçons sont trop souvent stupides en manquent de subtilité pour détecter les messages peu subtils qu'on leur envoie. Ainsi, si un gars est totalement inintéressant que vous désirez le chasser, plusieurs ne comprendront rien lorsque vous aurez éteint la télé, le système de son, toutes les lumières sauf celle de l'entrée, et que vous vous serez levé en disant «eh bien ce fut toute une rencontre, mais moi je me lève tôt je vais aller me coucher» alors qu'il est seulement 20h30, et que vous le coincez entre la porte et vous, qui avancez vers la sortie.

Tandis que lorsque vous allez chez l'autre, vous pouvez partir si vous vous emmerdez royalement, afin de partir à la chasse de quelqu'un de plus intéressant. Et vous pouvez ignorer tous les signes sus-mentionnés que l'autre utilisera pour vous chasser, afin de le forcer à vous fournir à déjeuner le lendemain. En étant chez l'autre et en y étant prêt (à ce sujet, voir la Loi #3), vous détenez un rapport de force qui, s'il est bien utilisé, vous permettra de tirer beaucoup de la situation.

La curiosité. Je ne sais pas pour vous, mais moi j'adore découvrir le milieu de vie des autres. Voir comment il décore, ce qu'il a, ce qu'il n'a pas, s'il est un maniaque de la propreté, s'il a une grande garde-robe, s'il a une photo de sa maman sur sa table de chevet, etc. Parfois vous pouvez avoir de mauvaises surprises; par exemple en entrant dans un appartement entièrement décoré de loups, comme ça m'est déjà arrivé... D'autres fois vous pouvez découvrir une bibliothèque garnie de ce que vous aimez, ou encore un mobilier et un goût pour le luxe qui vous indiquent que vous avez déniché un type qui, en plus de bien baiser, est riche... donc un futur chum, pour un temps du moins!

Finalement, économiquement il vaut souvent la peine d'aller ailleurs; vous n'avez pas à fournir de déjeuner, de lubrifiant, de préservatif, pas besoin de laver vos draps après, il n'est pas nécessaire non plus de payer d'éventuelles Tylenol, Pepto-Bismol ou de l'alcool. Au contraire, vous pouvez profiter de tout ça sans frais, alors ne vous gênez pas! Je recommande également de rapporter un souvenir si vous n'avez pas aimé votre baise; une paire de sous-vêtements, un petit bibelot... soyez efficace; prenez quelque chose de pas trop évident, qui vous fera penser à la personne, le genre de truc qui se perd facilement... vous ne voulez pas qu'il s'en rende compte et vous fasse mauvaise réputation par la suite!

Cette règle ne s'applique pas si vous n'avez pas confiance au gars (soyez sécuritaires quand même, je vous aime!) ou s'il habite en banlieue. Vous avez un standing, quand même.

mardi 16 octobre 2007

Comeback

F'n'R est revenu dans le décor hier. Ce garçon unique, atypique, qui fut mon fuckfriend jusqu'à la Gay Pride d'août dernier. Laissez-moi d'abord, chers lecteurs, faire une petite mise en contexte en vous parlant de F'n'R, d'où je le connais, qui le connais, qui le connaît, et pourquoi j'aimerais plus le connaître.

Notre histoire remonte à 2003 environ. À l'époque, je travaillais dans l'est de Laval, à plus d'une heure de transport de chez moi. Un emploi ennuyant mais payant, en centre d'appel. De Lui, je ne savais pas grand-chose; souvent je le voyais dans l'autobus sur le chemin du retour, et chaque fois il me fascinait... il avait un air bête constamment, des cheveux extravagants qui lui allaient très bien, des vêtements d'excellente qualité et pas un gramme de gras.

À l'époque, je n'avais pas réellement d'estime de moi. Je me trouvais gros (j'étais très gras disons), mes traits n'étaient pas particulièrement jolis, le temps a fait une belle oeuvre sur mon visage... bref, rien pour que j'ose aller lui parler. Souvent aussi dans le Village je l'ai vu, chaque fois son regard m'accrochait, et chaque fois je détournais les yeux, sans lui sourire. Il me regardait sûrement par provocation, pour me rappeler qu'il était tout et que je n'étais rien.

Puis, au printemps, tout cela a basculé, grâce à qui? Grâce à Gay411! Il m'y a vu, m'a reconnu et m'a écrit, il me reconnaissait, savait où on s'était vu des années auparavant, et il me trouvait de son goût! Moi, j'étais du goût de F'n'R, ce garçon qui pourrait avoir qui il veut malgré sa beauté hors-normes. Par l'attitude, par sa célébrité, il peut tout se permettre.

Je dis célébrité, mais j'exagère. Mais lorsque son nom est prononcé quelque part dans le Village, à tout le moins dans les endroits branchés de celui-ci, les oreilles se dressent, et personne ne manque l'occasion de dire qu'il le connaît. La première fois que je l'ai vu d'ailleurs, nous avons traversé le Village ensemble, et aux quatre pas il se faisait arrêter par quelqu'un, c'était incroyable.

Nous nous sommes vu quelques nuits. Il habite tout près du Village, près de Saint-Laurent et René-Lévesque, un petit appartement somme toute sympathique. Il est très à l'aise avec moi, direct, pas de fausses politesses, pas de méfiance. Pour arriver au principal, il a un pénis d'une taille plus que respectable, et il sait s'en servir. Il est endurant, il est dominant. IL sait comment me faire plaisir.

Puis, à la veille de Divers/Cité, nous nous sommes vu pour la dernière fois, sans le savoir. Cette fois-là, je lui ai prêté une certaine somme d'argent, rien de bien gros, mais tout de même, il avait une dette envers moi. Je croyais qu'il n'avait pas de quoi me rembourser, et qu'il préférait s'éloigner de moi plutôt que de m'affronter à ce sujet. Or, je lui avais bien dit que ça ne pressait pas, il m'avait d'ailleurs averti que ça pourrait prendre quelques semaines avant que je ne revois la couleur de mes billets.

Finalement, hier en arrivant chez moi, il m'a appelé. Il voulait que j'aille le rejoindre. J'ai refusé, j'étais bien chez moi, et je ne voulais pas être qu'un plan de rechange. Il me dit de le rappeler avant d'aller me coucher. Puis, une heure plus tard peut-être, un message texte: «je t'en prie, je veux passer une nuit collé avec toi. je t'en prie!» Je cède à ce moment, sans l'appeler immédiatement. C'est inutile, puisque c'est lui qui m'apelle quelques minutes plus tard. Je lui dis que j'irai.

Arrivé à son appartement, je retrouve sa langue, si parfaite, si forte, si exploratrice, qui n'a pas peur de se frotter à ma peau. Je retrouve sa force cachée sous cette mince couche de graisse. Je retrouve sa virilité, qui est bien caché derrière un look plutôt féminin. Il a encore ses pantalons lorsqu'il ralentit le rythme de ses caresses.

Je me sui ennuyé de toi, et pas mal plus que tu ne le crois. Je començais à trop m'attacher, et je savais que tu ne voulais pas personne dans ta vie, j'ai préféré m'éloigner pour un temps pour pouvoir mieux te retrouver.

Si vous saviez la fierté que j'ai ressenti à ce moment... ce garçon à l'allure si hautaine, snobinarde, qui vient de me dire que je l'ai fait craquer... Lui qui a une réputation énorme qui le précède, une réputation de vraie bitch, vient de me dire qu'il était attaché à moi, moi qui ne suis qu'un roturier comparé à lui, comtesse du Village.

Le sexe fut, comme toujours, excellent par la suite, quoique trop court, et par sa faute; jamais je ne suis venu avec lui je crois.

Un questionnement maintenant; j'ai dit à Smarties que j'avais un nouveau fuckfriend... est-ce qu'il l'a répété à F'n'R, qui a agi par jalousie? Ou suis-je parano?

mercredi 10 octobre 2007

Loi #1: Attention aux prises post-2h

La vie du Garçon Débauché peut sembler décousue, sans limites, un vrai Far West de la morale et de la vertu, où la volonté d'avoir du sexe prime sur tout et tous.

C'est vrai. Mais il y a quand même quelques règles; pas des absolus, mais des guides, disons. De temps à autre, je les publierai, sous la rubrique «Lois», dans un ordre aléatoire, sans hiérarchie.

La première règle que je soumets, c'est sur les prises faites après 2h du matin, dans les clubs. Ce sont des proies risquées, qui peuvent présenter plusieurs vices cachés et créer moults complications, et ce, pour plusieurs raisons.

Premièrement, le jugement du chasseur et de la proie sera fortement altéré par l'alcool (on suppose ici que nous ne cruisez pas au salon de thé, bien sûr, et que le taux d'alcoolémie va augmentant au fil de la soirée). Le risque d'avoir une mauvaise surprise le lendemain matin est donc de plus en plus élevé à mesure que vous ingérez de l'alcool.

Deuxièmement, lors de la dernière heure de la soirée les plus beaux spécimens sont partis ou sont réservés. Les autres deviennent désespérés; il ne veulent surtout pas finir la soirée seuls, les critères de qualité diminuent donc. Il se peut que vous soyez tenté de jeter votre dévolu sur un garçon ordinaire, alors que vous méritez mieux que cela, sans contredit.

Troisièmement, le gars que vous vous pognerez à cette heure devrait être beaucoup plus pauvre qu'au début de la soirée; ainsi, sa capacité à vous entretenir en alcool s'en retrouve grandement diminuée, alors s'il est mauvais au lit vous n'aurez même pas la satisfaction de vous dire qu'il vous a saoûlé...

Pour résumer donc, les gars trouvés dans la dernière heure d'activité des bars ne sont pas à fuir, mais il faut faire attention, surtout si vous savez que l'alcool vous fait d'ordinaire prendre de drôles de décisions!