mardi 16 octobre 2007

Comeback

F'n'R est revenu dans le décor hier. Ce garçon unique, atypique, qui fut mon fuckfriend jusqu'à la Gay Pride d'août dernier. Laissez-moi d'abord, chers lecteurs, faire une petite mise en contexte en vous parlant de F'n'R, d'où je le connais, qui le connais, qui le connaît, et pourquoi j'aimerais plus le connaître.

Notre histoire remonte à 2003 environ. À l'époque, je travaillais dans l'est de Laval, à plus d'une heure de transport de chez moi. Un emploi ennuyant mais payant, en centre d'appel. De Lui, je ne savais pas grand-chose; souvent je le voyais dans l'autobus sur le chemin du retour, et chaque fois il me fascinait... il avait un air bête constamment, des cheveux extravagants qui lui allaient très bien, des vêtements d'excellente qualité et pas un gramme de gras.

À l'époque, je n'avais pas réellement d'estime de moi. Je me trouvais gros (j'étais très gras disons), mes traits n'étaient pas particulièrement jolis, le temps a fait une belle oeuvre sur mon visage... bref, rien pour que j'ose aller lui parler. Souvent aussi dans le Village je l'ai vu, chaque fois son regard m'accrochait, et chaque fois je détournais les yeux, sans lui sourire. Il me regardait sûrement par provocation, pour me rappeler qu'il était tout et que je n'étais rien.

Puis, au printemps, tout cela a basculé, grâce à qui? Grâce à Gay411! Il m'y a vu, m'a reconnu et m'a écrit, il me reconnaissait, savait où on s'était vu des années auparavant, et il me trouvait de son goût! Moi, j'étais du goût de F'n'R, ce garçon qui pourrait avoir qui il veut malgré sa beauté hors-normes. Par l'attitude, par sa célébrité, il peut tout se permettre.

Je dis célébrité, mais j'exagère. Mais lorsque son nom est prononcé quelque part dans le Village, à tout le moins dans les endroits branchés de celui-ci, les oreilles se dressent, et personne ne manque l'occasion de dire qu'il le connaît. La première fois que je l'ai vu d'ailleurs, nous avons traversé le Village ensemble, et aux quatre pas il se faisait arrêter par quelqu'un, c'était incroyable.

Nous nous sommes vu quelques nuits. Il habite tout près du Village, près de Saint-Laurent et René-Lévesque, un petit appartement somme toute sympathique. Il est très à l'aise avec moi, direct, pas de fausses politesses, pas de méfiance. Pour arriver au principal, il a un pénis d'une taille plus que respectable, et il sait s'en servir. Il est endurant, il est dominant. IL sait comment me faire plaisir.

Puis, à la veille de Divers/Cité, nous nous sommes vu pour la dernière fois, sans le savoir. Cette fois-là, je lui ai prêté une certaine somme d'argent, rien de bien gros, mais tout de même, il avait une dette envers moi. Je croyais qu'il n'avait pas de quoi me rembourser, et qu'il préférait s'éloigner de moi plutôt que de m'affronter à ce sujet. Or, je lui avais bien dit que ça ne pressait pas, il m'avait d'ailleurs averti que ça pourrait prendre quelques semaines avant que je ne revois la couleur de mes billets.

Finalement, hier en arrivant chez moi, il m'a appelé. Il voulait que j'aille le rejoindre. J'ai refusé, j'étais bien chez moi, et je ne voulais pas être qu'un plan de rechange. Il me dit de le rappeler avant d'aller me coucher. Puis, une heure plus tard peut-être, un message texte: «je t'en prie, je veux passer une nuit collé avec toi. je t'en prie!» Je cède à ce moment, sans l'appeler immédiatement. C'est inutile, puisque c'est lui qui m'apelle quelques minutes plus tard. Je lui dis que j'irai.

Arrivé à son appartement, je retrouve sa langue, si parfaite, si forte, si exploratrice, qui n'a pas peur de se frotter à ma peau. Je retrouve sa force cachée sous cette mince couche de graisse. Je retrouve sa virilité, qui est bien caché derrière un look plutôt féminin. Il a encore ses pantalons lorsqu'il ralentit le rythme de ses caresses.

Je me sui ennuyé de toi, et pas mal plus que tu ne le crois. Je començais à trop m'attacher, et je savais que tu ne voulais pas personne dans ta vie, j'ai préféré m'éloigner pour un temps pour pouvoir mieux te retrouver.

Si vous saviez la fierté que j'ai ressenti à ce moment... ce garçon à l'allure si hautaine, snobinarde, qui vient de me dire que je l'ai fait craquer... Lui qui a une réputation énorme qui le précède, une réputation de vraie bitch, vient de me dire qu'il était attaché à moi, moi qui ne suis qu'un roturier comparé à lui, comtesse du Village.

Le sexe fut, comme toujours, excellent par la suite, quoique trop court, et par sa faute; jamais je ne suis venu avec lui je crois.

Un questionnement maintenant; j'ai dit à Smarties que j'avais un nouveau fuckfriend... est-ce qu'il l'a répété à F'n'R, qui a agi par jalousie? Ou suis-je parano?

1 commentaire:

Valérie-Ann a dit...

Au sujet de ton questionnement... Quelle importance? Puisque tu es bien comme ça...