mardi 18 septembre 2007

Le Chat d'Hochelaga

J'ai déjà parlé de Gay411. De cette bible du gay québécois, où tous ont un profil, où tous cherchent du sexe, pour maintenant ou plus tard, librement ou malgré un conjoint, malgré ce que les participants peuvent y dire, cachés derrières les étiquettes «friends», «love» ou «chat». Du fait qu'on y trouve peu de sérieux, où le taux de beaux parleurs par rapport aux réels faiseurs est très élevé. Du fait que nous sommes souvent déçus par ce site donc.

La semaine dernière, j'ai conmencé à parler au Chat sur 411. En fait, c'est lui qui est venu à moi, en me disant que mon profil était intéressant, qu'apparement je lui ressemblais. Nous sommes rapidement passé à MSN, vu la faible qualité du service de messagerie de 411 (mais ça c'est une autre histoire...)

Nous n'avons pas beaucoup parlé sur le coup, mais nous nous sommes retrouvé sur le net samedi dernier, à mon retour d'un anniversaire de mariage, après que F'n'R, mon fuckfriend jusqu'à la gay pride, ait annulé notre rencontre prévue ce soir-là. Nous avons parlé de nos fantasmes, de ce que nous aimions; il me dit qu'il est 100% top, dominant, qu'il aime faire faire ce qu'il veut à ses baises, qu'il est kinky... je lui réponds que nous sommes totalement compatibles... Nous avons fait du sexcam, c'était vraiment intense, moi qui vient assez peu et sans que ça fasse un beau jet droit (ça coule le long de ma verge généralement), j'ai pu voir mon sperme monter très haut sur l'image de la caméra... j'étais fier, pour sûr!

Nous nous fixons rendez-vous pour le lendemain matin, chez lui. Il doute clairement de moi, et je le comprend, il a peur que je ne sois pas sérieux. Que je sois un beau parleur, mais pas un faiseur. Ou que je ne sois pas aussi osé que je le disais.

Je l'appelle juste après avoir pris ma douche dimanche, je me mets en route et arrive chez lui presqu'une heure plus tard, à 11h30. On passe directement à sa chambre, directement sous les couvertures, en cinq minutes nous sommes nus, sa graine dans ma gueule. Pas de niaisage. J'aime ça ainsi.

Sauf que. C'est un embrasseur timide; moi, quand je baise pour baiser, j'aime que le gars utilise beaucoup sa langue, qu'il mette trop de salive, que ce soit vraiment sauvage, animal. Lui donne de petits baisers presque prudes avec ses lèvres, sortant à peine sa langue. Pour un gars qui, moins de douze heures avant, me disait qu'il allait, et je cite, me soumettre «comme une chienne finie, comme une vieille pute», ça partait mal. À mon tour donc de douter.

Le doute s'est rapidement dissipé, il avait énormément de vigueur... il s'est réveillé après cinq minutes de fellation, devenant plus actif; me prenant la tête à deux mains, il a vraiment enfoncé son pénis dans ma gorge, m'étouffant, me donnant des hauts-le-coeur, m'empêchant de respirer. Sa queue n'étant pas trop longue, je pouvais le prendre au complet en bouche, ce qui provoque toujours son effet chez les hommes...

Il m'avait dit qu'il était «100% safe» sur MSN, ce que je suis aussi. Alors que je suis couché sur le dos, les jambes sur ses épaules, et qu'il déballe sa capote, il me dit: «j'espère qu'un jour on se fera assez confiance pour se passer de condom...»

WTF!?! 100% safe et, après une demie-heure à me voir, il parle déjà de se faire confiance, assez pour du bareback? Pas fort comme stratégie, non seulement d'avoir cette idée mais aussi de choisir ce moment, déjà que la pose de l'armure de latex est un turn-off majeur... Et c'est clair que je ne lui ferai pas confiance, pas tant pour me protéger moi que pour le protéger lui, on ne peut jamais être sûr de rien, et c'est pas demain la veille que je serai fidèle à un fuckfriend...

Après avoir rapidement mis derrière nous ce faux pas, il me prend... sans bander mou! Ça faisait vraiement longtemps que je n'avais pas vu un gars bander aussi dur avec une capote, d'habitude ça ralentit leurs ardeurs... pas pour lui! Et là il ne niaisait plus. Il me baise comme je n'avais pas été baisé depuis un sale bout. Me mord les seins. Me gifle. Me frappe les couilles. Me regarde gémir, un regard sardonique dans les yeux.

Il adopte ensuite ma position préférée: lui debout, moi sur le lit, il me prend doggystyle en me tirant les cheveux pour me pénétrer le plus possible... soit c'est un hasard, soit qu'il se souvient m'avoir entendu lui dire ça la veille. Je crois qu'il s'en souvient, puisque du début à la fin il cherchera mon plaisir, il voudra me donner les meilleures sensations possibles, et ça ça fait du bien.

Il se retire, se découvre en me refout sa graine dans la bouche. Me refait étouffer. Il me vient au fond de la gorge, mais pas moi, j'attend le deuxième round. Et m'assure qu'il y en aura un par le fait même.

Nous nous sommes couché, collés l'un sur l'autre, sous la couette. Pendant une heure, nous resterons ainsi, bougeant uniquement pour changer de position ou pour caresser l'autre. Une heure de tendresse qui me sera très précieuse; pour une rare fois je semble avoir trouvé quelqu'un qui aime le sexe comme moi, hard et sans attaches, et qui peut être très tendre, très doux lorsqu'on ne baise pas. Et qui peut parler d'élections américaines sans me pénétrer. Et qui peut faire des dodos collés. Enfin.

Deux autrs fois nous avons baisé ce jour-là. Avec quelques variantes; crachat sur mon visage, étranglement, etc. Trois fois en cinq heures, il est venu, moi deux fois, les trois fois il m'a baisé avec la même énergie... En plus, après notre séance de cam, il était venu deux autres fois... performance plus qu'intéressante!

Nous sommes parti ensemble, nos chemins se séparant à mi-parcours. Il m'a demandé si j'aimerais le revoir... Comme il m'a dit qu'il aimait, entre autres choses que nous n'avons pas eu le temps d'essayer, le bondage et les golden shower, je vous laisse deviner ma réponse...

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